Je suis quelqu'un d'égoïste, de malpoli, qui ne respecte personne et qui n'estime personne. Je prends les gens pour des cons, tous autant qu'ils sont, des meilleurs jusqu'aux plus lâches. Et j'attache plus d'importance à leurs défauts qu'à leurs qualités, ce qui fait que je les ai tous haï au moins une fois, et je les déteste souvent encore. Mais je ne me sens pas " supérieur " : rien ne me le permet de tout façon, ni ma scolarité, ni ma beauté, ni ma personnalité. Je suis quelqu'un de jaloux. Je ne suis gentille seulement lorsque je veux quelque chose des gens. Je suis seule, et narcissique, je ne vaux rien. Je ne veux rien. Je veux la liberté. Je me dégoûte, je n'aime personne. Je veux être le centre du monde de chaque personne. Je suis méchante et matérialiste. Ce que je cherche? Je cherche à réussir, à être libre, et heureuse. Et pour cela, faut changer.

Je suis l'être le plus répugnant que je connaisse, et pourtant, j'ai réussi à le cacher à tout le monde, sauf à ma famille.

Je vais te répondre moi, puisque personne ne le fait. Ma réponse ne sera pas satisfaisante, au contraire, elle engendrera dans ton esprit beaucoup plus de questions qu'au départ. Oui, c'est comme ça. Parce que, si vous vous êtes éloignées c'est qu'au départ tu étais jalouse, la belle jalousie d'amour, mais tu ne disais rien et tu respectais ses choix. Puis après, elle, voulait le beurre et l'argent du beurre : elle te voulait toi, mais elle se donnait quand même aux autres, en te laissant, souvent toute seule, en te lachant avec indifférence. Alors toi, tu as essayé d'être indifférente, encore plus qu'elle, de ce qui se passait sous tes yeux. Et au final, t'y arrives petit à petit. Même si ça te fait mal. Même si tu te dis que c'était elle, ta meilleure amie, elle, que elle, avec elle, pour elle. Et que maintenant ce n'est plus elle, ce n'est plus personne, c'est toi seule. Et tu te sens seule. Mais, tu as grandi, et cette solitude tu l'acceptes, enfin. Tu es toi, et tu devrais continuer ainsi. Meme si, souvent, ça te tue, de devoir te taire, de ne plus lui parler. Et elle, je ne sais pas ce qui se passe dans sa tête, mais j'espère qu'un jour elle te regrettera, et qu'elle se rendra compte qu'on ne peut t'avoir toi, avec indifférence, et toutes les autres à la foi.